« Elle traversa d’autres souvenirs fiévreux. Ils étaient tous là. Les monstres humains, pédophiles et assassins, qu’elle avait traqués tout au long de sa vie. Ceux qu’elle avait mis en prison, et ceux, aussi, qu’elle avait abattus au terme d’une interpellation difficile. Parmi eux, elle reconnut la silhouette brisée de [la] cruelle prédatrice affrontée jadis, son corps à présent fripé et contrefait, guettant son heure à quatre pattes, un masque de porcelaine taché de sang abritant ses traits hideux. Et tous les autres criminels. Terroristes. Illuminés. »
Une de mes notes de lecture est : « 420 pages de bizarre avant que ça démarre. »
En effet, le début est assez long, l’ambiance est assez lente à monter. D’un côté, on tape dans une vie de couple bien compliquée, qui permet de présenter deux flics aux personnalités très affirmées. Dans le même temps, l’intrigue se met en place dans le sordide. Et l’ensemble se construit autour de quelques épisodes bien bizarres qui échappent au cartésianisme.
Par la suite, ça devient plus facile à comprendre. Maintenant qu’on a un méchant et des gentils, le scénario prend de la texture. Le méchant est très méchant, les gentils sont poursuivis par toutes les polices du pays, avec toujours des scènes qui relèvent du roman fantastique pour épicer les épisodes.
S’ensuivent des confrontations musclées, ainsi qu’une situation de coupable présumé pour le flic qui vient ajouter au suspense.
Malheureusement, faute de retournement l’histoire se finit sans surprise.
J’ai jugé ce bouquin moins prenant que les précédents de l’auteur, que vous retrouverez ici.