Keigo Higashino a reçu le prix Polar international de Cognac pour ce livre.
La première chose que j’ai retenue en fermant ce livre, c’est la question suivante : pourquoi, dans un roman japonais fondé sur des écrits japonais, parle-t-on de caractères chinois ? (La réponse semble être que le kanji, l’un des trois types de caractères japonais, possède à peu près les mêmes caractères que ceux employés pour le chinois).
Pour en revenir au roman, nous avons là un huis clos entre deux personnages. L’histoire débute avec l’héritage d’une énigmatique clef à tête de lion. Elle se déroule ensuite à la première personne, racontée par celui des deux personnages qui n’a strictement rien à voir avec le sujet…
Le sujet lui-même est assez ténébreux. La quatrième de couverture qualifie le livre d’étrange et obsédant, d’écriture froide, sereine et lugubre comme la mort. J’aurais plutôt affirmé que c’est très lent, monotone, presque hypnotique, partant de rien pour arriver nulle part ailleurs…
Malgré le décor limité et les personnages restreints, l’auteur réussit néanmoins à faire figurer un nombre incalculable de gens dans le récit, et même à faire varier leurs rôles à mesure que l’histoire avance, au point que la révélation finale passe presque inaperçue au coeur de la valse des noms qui se succèdent…
En conclusion, j’ai bien trouvé une atmosphère « japonisante » en lisant cet ouvrage, lente et sereine, mais je n’ai pas su savourer le scénario qui en résulte.
Traduit du japonais par Yutaka Makino