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« Glen Affric » – Karine Giebel

« Il regarde les cicatrices de la prison, toujours visibles.
Indélébiles.
Il songe à Achour, à Nanosh. C’est con la vie, hein John ?
– La mort, c’est encore plus con…
Pourquoi emporte-t-elle tous ceux qu’il aime, comme s’il la semait autour de lui ? »

« Chambre froide » – David Koepp

Par le scénariste de « Jurassic Park » et « La guerre des mondes » : ça remue…

« Sœurs » – Bernard Minier

« Il contacta sa fille sur Skype ce soir-là. Elle apparut sur l’écran, son bébé dans les bras. Servaz ne s’était toujours pas habitué à ces technologies qui permettaient de relier Toulouse à Montréal et d’entrer dans l’intimité de chaque foyer, qui rapetissaient le monde au point de lui ôter une bonne partie de sa magie. Il y voyait un progrès mais aussi un terrible danger –celui d’un monde sans murs, sans portes, sans recoins où se cacher, sans possibilités de penser à l’abri du bruit et des injonctions. Un monde livré à l’instantanéité, au jugement des autres, à la pensée unique et à la délation, où le moindre geste s’écartant de la norme vous vaudrait d’être suspect et par suite accusé, où la rumeur et les préjugés remplaceraient la justice et la preuve, un monde sans liberté, sans compassion, sans compréhension. »

« Chambre 413 » – Joseph Knox

« Il capta son reflet dans la vitre et recula d’un pas, s’éloignant de tout ce qu’il connaissait pour s’enfoncer dans la peur panoramique qui s’ouvrait devant lui. »

« Petiote » – Benoît Philippon

« Il pose la frêle menotte sur sa verge gonflée à bloc. Émilie en a un haut-le-cœur. Les paupières fermées, elle tente de s’évader dans un monde meilleur.
– et tu vas tout bien aval… hck…
[…] Émilie sent sa poigne mollir en symbiose avec la turgescence au creux de sa paume. […] Il fixe le plafond d’un œil vide. Immobile, il débande tranquillement. Le seul mouvement encore possible, alors qu’un couteau à saucisson vient de lui sectionner les cervicales.
 »

« Labyrinthes » – Franck Thilliez

« Elle conseillait son bourreau, discutait avec son kidnappeur, lisait les livres d’un tueur. Un jour, elle avait même ri à une de ses anedcotes, et ça lui avait déchiré le ventre. Elle s’en était voulu des semaines durant. »

« L’étudiant hésita, puis alla baisser le store de la fenêtre, installan t une légère pénombre dans la chambre.
– Je devrais vous mettre dehors et faire comme si je ne vous avais jamais vue, mais, au fond, moi aussi j’ai envie de savoir ce qui s’est passé. Ce que l’autre Lysine est devenue. »

« Marquée à vie » – Emelie Schepp

« – Mais ensuite tu les tues, ces enfants.
– Et après ? De tout temps, on a tué des enfants. Même dans la Bible, on parle de meurtres d’enfants. Tu ne te rappelles pas ? Dans l’évangile selon Matthieu ? […] La mort est une arme en elle-même. Elle permet de montrer à tes ennemis qui tu es. J’utilise des enfants pour éviter le risque d’avoir des rivaux. »

« L’homme craie » – C.J. Tudor

« Les orbites vides me rendent mon regard. Quelques mèches de cheveux fragiles, fins comme des fils de barbe à papa, s’accrochent au crâne jauni. »