Traduit de l’anglais (US) par Josée Kamoun
[…] Avec sa verve drolatique, Irving nous raconte la rencontre entre un candidat à la greffe, un brillant chirurgien sauvé de l’anorexie par sa jeune bonne marathonienne, une yupette aux dents longues, une maquilleuse mâcheuse de gomme. Et enfin une sirène vêtue d’un sweat-shirt vert, vert comme un lac quelque part dans le Nord, dans un récit sur la perte et la récupération, qui mène un adolescent attardé à l’âge d’homme -de père- pour l’attraction d’un être et d’un lieu magnétiques. Et si l’auteur cherchait à nous prouver que la force du désir est la plus magique des prothèses !
Prenons comme point de départ cet extrait du résumé en quatrième. Car ce livre est difficile à commenter. En gros, tout y est dans les quelques phrases ci-dessus. Un thème, un message à la limite de l’inintéressant. Un style que « drolatique » qualifie très bien, par moments complètement « neuneu », parfois irrespectueux, impulsif ou plat selon les passages. Des personnages caricaturaux, presque des archétypes. Un personnage principal que je n’ai pas réussi à catégoriser, qui tout au long m’a fait penser à Ignatius Reilly dans ref(‘blog/2013-04-21-la-conjuration-des-imbeciles-john-kennedy-toole-1″>. Avec une différence notable : ce bouquin-ci, je l’ai fini. Car, quelque part, on s’attache. Quelque part on devine, à la marge, l’émotion qui sous-tend l’histoire. Quelque part, on sent que Patrick Wallingford n’est pas si con qu’il en a l’air. Mais cache-t-il son moi intime ou évolue-t-il réellement ? Je vous laisse en juger…