Traduit de l’américain par Philippe Bonnet et Sabine Boulongne

658, c’est un nombre entre 1 et 1000. Un nombre que Mark a choisi au hasard et qu’un inconnu a deviné dans un courrier : il y a de quoi perturber. C’est surtout Gurney, flic à la retraite, qui est perturbé après l’assassinat de Mark, qui était un ancien condisciple.

L’énigme est posée rapidement : ce meurtre est inexplicable, tant dans ses modalités que dans ses motivations. Et il est rapidement suivi d’autres meurtres semblables : très vite, Gurney va reprendre du service, notamment en sa qualité d’inspecteur de police ayant résolu le plus de meurtres dans les statistiques américaines.

Si elle fait intervenir un grand nombre d’acteurs secondaires (les flics de chaque circonscription où ont eu lieu des meurtres), le personnage principal reste Gurney tout du long. Et Madeleine, sa femme, qui n’est là que pour rappeler qu’un flic ne peut pas avoir une vie de couple sereine.

Le style est d’ailleurs centré sur les réflexions de Gurney, sans être à la première personne, ce qui met une certaine distance entre le lecteur et l’action. Le résultat est relativement plat, peu dynamique, même lorsque le scénario se trouve dans une situation critique.

Le scénario, justement, est assez linéaire depuis la découverte des meurtres et, surtout, exclusivement fondé sur les intuitions de Gurney –et Madeleine. Toutefois, même s’il n’y a guère de rebonds ou de suspense, il faut reconnaître que les explications à l’énigme initiale sont à la fois pertinentes et bien trouvées.

Il ne faut chercher ni thème ni message dans ce livre qui, s’il n’est pas désagréable à lire, ne m’a laissé qu’un qualificatif : plat.