Étiquette : 2015Page 1 de 2

« Cassandra » – Todd Robinson

« Si je dégueule, tu me tiendras les cheveux ?
– Va te faire enculer.
– Ah, je reconnais bien là mon partenaire hétéro.
Je restai un moment en essayant de déterminer où j’avais le plus mal : aux couilles, à la main ou à l’orgueil. Pour l’instant, c’était les trois.
Toujours perspicace, Junior dit :
– Tu saignes de là, Boo.
– Merci, docteur. J’avais pas remarqué. »

« Miettes de sang » – Claire Favan

« — Tes parents ne t’ont jamais dit de na pas te promener seul en ville ? C’est dangereux, tu sais.
Ses doigts se firent plus caressants.
 — Ils auraient dû te prévenir. Cela leur aurait évité de perdre leur fils.
Il soulève l’enfant qui se débat mollement. — Tu sais que ça ne sert à rien. Allonge-toi là, sans faire d’histoires. »

« Jusqu’à l’impensable » – Michael Connelly

« Et ne s’était plus arrêté. Il l’avait cognée longtemps après qu’elle eut été sans défense et infirme, avec quelque chose de dur, encore et encore. Sur les photos, son visage n’avait plus rien à voir avec celui qui accompagnait les nombreux articles de journaux sur son assassinat. En fait, elle n’avait plus figure humaine. Son nez avait littéralement disparu, enfoui désormais dans la pulpe de sang et de chairs qui avaient jadis formé son visage. Ses deux arcades sourcilières étaient défoncées et sans forme, des bouts de dents cassées et d’os brisés brillaient dans son sang. »

« Carnets noirs » – Stephen King

A la forme négative, il faut toujours utiliser au moins deux mots qui encadrent le verbe : ne … pas, ne … plus, ne … jamais, ne … rien, etc. (à choisir selon le sens de la phrase).
Exemples :
– Forme incorrecte : J’aime pas les fruits. (parfois entendue mais incorrecte : il manque ne).
– Forme correcte : Je n’aime pas les fruits.

« Zero » – Marc Elsberg

« De quoi parlent-ils ? demande Cyn. Une agence de notation pour l’être humain ?
– […] Plus de quatre milliards de personnes classées selon leurs données ! »

« Il est de retour » – Timur Vermes

« Si j’avais eu la SS à ma disposition, j’aurais veillé à ce que cette obscure « centrale de parti » parte en fumée dès la nuit suivante et à ce que ses membres, des lâches tous autant qu’ils étaient, puissent réfléchir dans le bain de leur propre sang aux véritables principes de la pensée populiste-faciale. Mais à qui pouvais-je demander ça dans cette époque pacifique où les gens avaient perdu l’habitude d’user de la violence la plus élémentaire ? »

« Une putain d’histoire » – Bernard Minier

« Prix du meilleur roman francophone au Festival polar de Cognac »
Extrait des remerciements de l’auteur :

« Quant à l’une des sujets de ce livre –la fin de la vie privée, la menace que fait peser sur nos libertés politique et personnelle le développement tous azimuts d’Internet et la façon dont, d’un instrument d’émancipation planétaire, il est sur le point de devenir un instrument de contrôle et d’endoctrinement planétaire que se disputent gouvernements, fanatiques et simples citoyens-, il ne concerne pas seulement les personnages de ce livre : il nous concerne tous. »

« Quai des enfers » – Ingrid Astier

Dans l’aube fantomatique de l’hiver parisien, la Brigade fluviale découvre une barque amarrée au quai des Orfèvres. À l’intérieur, le cadavre d’une jeune femme drapée de blanc et la carte de visite d’un célèbre parfumeur.