Étiquette : 2009

« La bête d’Alaska » – Lincoln Child

« On aurait dit que Peters s’était fait happer par une batteuse. Ses vêtements étaient en lambeaux et des coupures lacéraient toute la surface de son corps. Une profonde déchirure verticale tailladait sa poitrine, faisant saillir les côtes inférieures, béantes, leur extrémité nue et propre. L’entaille s’élargissait à hauteur de la région abdominale, exposant le ruban rouge et gris des viscères […] Le crâne broyé s’affaissait mollement du tronc cérébral, la matière grise s’épanchant dans les restes écrasés des cavités sinusales. »

« Jusqu’à ce que la mort nous unisse » – Karine Giebel

« Mais ce matin, il ressentait cet étrange sentiment de destruction dans ses veines. Sentation d’étouffement, malaise familier qui s’imposait à lui comme une évidence. La liberté est synonyme de bonheur ; et cette fille qui préparait son petit déjeuner, chez lui, dans sa cuisine, était une souffrance. »
Ou :
« Peut-être simplement parce qu’il partait du principe que les bonnes femmes sont trop compliquées. Et qu’il n’aimait guère se compliquer la vie. » L’auteure semble savoir de quoi elle parle…

« Le tailleur de pierre » – Camilla Läckberg

« Exactement au bon moment, elle laissa échapper un gémissement de douleur feinte en espérant que l’absence de sang ne la trahirait pas. Mais, à en juger par le comportement tendre d’Anders, il n’avait pas eu de soupçons et elle était satisfaite de sa prestation. »

« Crises » – Robin Cook

« Je m’appelle Jésus », dit Ashley d’une voix douce, et il ferma béatement les yeux.

« Mort aux cons » – Carl Aderhold

J’avais en quelque sorte trouvé ma voie. Il me semblait que j’étais fait pour ça, la chasse aux cons. Je sens bien qu’exprimé ainsi, cela peu paraître un peu surprenant, mais outre le fait que nombre de chercheurs consacrent leur vie à des sujets d’étude bien plus bizarres, mon combat m’apportait un tel apaisement que pour rien au monde je n’y aurais renoncé.

« Mort imminente » – Peter James

 

« The City & The City » – China Miéville

Page 120, on commence à comprendre la philosophie du « brutopiquement proche » : « Un habitant besź ne peut pas franchir les quelques pas qui le séparent de l’édifice alter juste à côté sans rompre. En revanche, qu’il passedans l’Unicipe et il pourra quitter Besźel pour, au bout du corridor, revenir (de façon tangible) là où il vient de se tenir, maisdans un autre pays –touriste, visiteur émerveillé–, dans une rue qui fait latitude et longitude communes avec son adresse, maisqu’il n’a jamais parcourue, dont il a toujours évisé l’architecture, vers l’immeuble ulqoman voisin et tout un pays éloigné de son propre immeuble.Insenti là-bas, chez lui, maintenant qu’il a traversé, franchi toute la Rupture. »
Ou, pour initiés : « Il déambulait, équipotentiellement dans chaque ville. Le piéton de Schrödinger. »